Il existe dans le commerce de nombreux ouvrages traitant de la génétique. Les revues canines spécialisées et les revues des clubs de race y font souvent allusion. Plutôt que de vous "pondre" un énième traité de génétique, il m'a semblé plus judicieux de vous fournir un Petit lexique de base qui vous permettra la compréhension de ce qui a déjà (et de nombreuses fois) été écrit.
Tous les noyaux cellulaires comportent une série d'éléments de longueur et de formes différentes appelées :
- Chromosomes.
- Dans chaque cellule de chien (sauf les gamètes) il y a 78 chromosomes, ou plus précisément 39 paires de 2 chromosomes (l'un venant du père et l'autre de la mère). Ces 78 chromosomes se répartissent en :
- - 76 autosomes (c'est-à-dire communs aux 2 sexes)
- - 2 hétérosomes d'où résulte le sexe (XX=femelle ; XY=mâle)
- Gamètes.
- C'est-à-dire les cellules reproductrices (spermatozoïdes et ovules) n'ont que 39 chromosomes, car au moment de leur formation se produit la méiose qui aboutit à séparer en deux chacune des 39 paires de chromosomes. Quand le spermatozoïde féconde l'ovule, la fusion de ces deux gamètes à 39 chromosomes aboutit à constituer un être complet et chaque cellule portera à nouveau 78 chromosomes (39 paires)
- Gènes.
- Les chromosomes sont formés d'une série de particules placées comme des perles sur un fil : ces particules sont appelées gènes. Un chromosome possède plusieurs centaines de gènes qui déterminent les caractères des animaux.
- Locus.
- C'est le site où sont situés un gène ou une série de gènes sur un chromosome.
- Allèles.
- Ce sont des gènes correspondant à un même locus.
- Homozygote.
- Quand, pour un locus donné, les 2 chromosomes présentent le même gène : le chien est homozygote - soit dominant, soit récessif - pour le caractère donné.
- Hétérozygote.
- Quand pour un locus donné les 2 chromosomes présentent deux allèles différents : le chien est hétérozygote.
- Ainsi, dans l'homozygotie le chien a reçu pour le caractère considéré le même allèle de son père et de sa mère et pour l'hétérozygotie, l'allèle qu'il a reçu du père est différent de l'allèle reçu de la mère.
- Dominant.
- Lorsque l'un des 2 gènes allèles étouffe l'effet de l'autre, il est dit dominant.
- Récessif.
- Le gène allèle dominé ne se manifeste pas dans l'apparence (phénotype) de l'hétérozygote et ne permet pas de le distinguer de l'homozygote dominant.
- Génotype
- C'est l'ensemble des gènes d'un individu dont il est doté depuis sa conception (fécondation).
- C'est son POTENTIEL HÉRÉDITAIRE appelé aussi PATRIMOINE GÉNÉTIQUE.
- Phénotype.
- C'est l'ensemble des caractéristiques que l'on peut mesurer ou qualifier chez un individu et qui tient compte pour chacun de l'adaptation du génotype aux conditions extérieures rencontrées.
- C'est l'APPARENCE ou l'ASPECT VISIBLE de l'individu.
- Génétique Qualtitative ou Mendelienne.
- En génétique mendélienne le phénotype n'est que le reflet plus ou moins apparent du génotype. Elle s'intéresse aux caractères non mesurables. Ces caractères dépendent d'un ou d'un nombre de gènes réduit et ne sont pas soumis à l'influence du milieu. Elle met en évidence :
- - Les caractères qualitatifs liés au sexe
- - Les homozygotes : qui ont un patrimoine héréditaire constant (sauf mutation) ; qui portent un choix d'allèles restreint (puisque dans chacune des paires traduisant l'homozygotie, les allèles sont identiques) ; leur phénotype ne peut être que la traduction d'un seul génotype possible.
- - Les hétérozygotes : ils sont issus du croisement d'individus possèdent un patrimoine héréditaire différent pour un ou plusieurs caractères ; l'hétérozygote qui en résultera possédera davantage d'allèles que chacun des homozygotes parentaux ; leur phénotype peut recéler des génotypes différents car il cache souvent des allèles récessifs que leurs homologues dominants empêchent de se manifester.
- Génétique Quantitative.
- Dans laquelle le phénotype est la résultante de 2 composantes : le génotype et le MILIEU.
- Elle étudie les caractères mesurables. Ceux-ci sont déterminés par un grand nombre de gènes, les polygènes, ni dominants, ni récessifs, mais à caractère quantitatif et qui, de plus dépendent du milieu.
- Il conviendra d'en préciser l'héritabilité, c'est-à-dire la part qui revient à l'hérédité par rapport à celle qui revient au milieu.
Voyons un exemple simplifié. Supposons qu'une race puisse n'avoir que deux longueurs de poil : Court et Long (c'est le cas du Chihuahua). Supposons encore que le gêne Court soit dominant et le gène long récessif.
Nous pouvons donc avoir seulement deux apparences différentes, poil court ou poil long, mais leur "signature" génétique est plus variable.
(C= gène Court dominant, l = gène long récessif)
apparence
(phénotype) |
capital génétique
(génotype) |
POIL LONG |
l l (homozygote = 2 fois le même allèle) |
POIL COURT |
C C (homozygote = 2 fois le même allèle) |
POIL COURT |
C l (hétérozygote = 2 allèles différents) |
POIL COURT |
l C (hétérozygote = 2 allèles différents) |
- Dans ce cas précis, le croisement de deux géniteurs à poil long (l l) ne pourra jamais engendrer de chiot à poil court.
- Deux géniteurs poil court, s'ils sont hétérozygotes (C l ou l C) pourront engendrer des chiots poil court homozygotes (25%), des chiots poil court hétérozygotes (50%) mais aussi des chiots poil long (25%).
- Un géniteur à poil court homozygote (C C) donnera toujours des chiens à poil court, quel que soit le génotype de l'autre géniteur.