La vermifugation

La vermifugation, même sous le contrôle de votre vétérinaire, reste partiellement de votre domaine Il s'agit de débarrasser le chien des divers vers digestifs qui le parasitent et qui peuvent être source de nombreux troubles, parfois très graves. Les vers en cause appartiennent à deux groupes

— les vers plats, rubannés, appelés ténias,

— les vers ronds regroupant des espèces de taille et de morphologie différentes, mais dont la section du corps est circulaire.

LES TENIAS DU CHIEN.

Les principales espèces qui peuvent être trouvées chez le chien sont le dipylidium, différents ténias proprement dits et l'échinocoque. Si la plupart des espèces sont bien tolérées par l'organisme, le parasitisme par ténias influe sur l'état général du chien et peut être à l'origine de carences importantes (notamment vitaminiques).

LES VERS RONDS.

Dont les principaux sont :

Les Ascaris.

De loin les vers les plus fréquents chez les chiens, bien supportés par l'adulte, ils ont une cible favorite : le chiot chez qui ils provoquent de gros dégâts. Ils se nourrissent en absorbant divers nutriments du bol alimentaire (glucose, vitamines) et, lorsqu'ils sont nombreux, ils entraînent des carences perturbant gravement la croissance du chien. Dans certains cas heureusement rares, ils peuvent même occasionner des perforations de l'intestin avec les conséquences graves qui en résultent. L'évolution de ce parasite dans l'organisme du chien est complexe et pas encore tout à fait connue. Chez le chiot, les larves de ce ver suivent une migration par le foie, le cœur et les poumons, avant de donner des vers adultes dans l'intestin. Abîmant au passage les organes qu'elles traversent ces larves peuvent provoquer des maladies graves, telles que des affections hépatiques ou des broncho-pneumonies. Généralement, chez l'adulte qui avale des larves celles-ci s'enkystent, pour finir par mourir. Chez les femelles, les larves sont remises en circulation lors des chaleurs et, pendant la gestation, elles infesteront le fœtus directement dans l'utérus. Elles infesteront également le lait de la chienne.

Les Ankylostomes.

Ce sont des vers de petite taille (environ 1 centimètre) qui parasitent l'intestin grêle du chien. Ils se fixent à la muqueuse digestive, s'en nourrissent et prélèvent de grandes quantités de sang. Ils sont à l'origine de troubles digestifs graves, s'accompagnant de diarrhées noirâtres et d'anémie. Cette affection, particulièrement grave chez le chiot et le très jeune chien, sévit surtout dans les collectivités (chenils, meutes). Comme pour les ascaris, les chiots peuvent être infestés dans l'utérus ou par la lactation maternelle.

Les Trichures.

Ce sont des parasites de petite taille également (4 cm) vivant fixés sur la muqueuse du gros intestin et se nourrissant de tissus et de sang. La gravité de se parasitisme si elle est banale lorsqu'ils sont en petit nombre, devient importante en cas de parasitisme nombreux (diarrhées sanguinolentes, anémies).Il appartient à votre vétérinaire de vous conseiller les vermifuges les plus adaptés et les protocoles d'administration, notamment en ce qui concerne les ankylostomes et les trichures.

Quand et comment vermifuger ?

Pour les vers les plus courants : Ascaris, Dipylidium et ténia, l'utilisation d'un vermifuge polyvalent est souhaitable :

Pour les chiots :

— à 15 jours

— à 2 mois (avant la primo vaccination)

— à 3 mois (avant le rappel)

— tous les 2 mois jusqu'à l'âge d'un an

Pour les adultes :

— 1 à 2 fois par an

Pour les femelles gestantes :

— avant la saillie

— 2 semaines avant la mise bas

— 3 à 4 semaines après la mise bas

— puis tous les 15 jours jusqu'à la séparation des chiots de la chienne

Pour les adultes en chenil :

— tous les 2 ou 3 mois.

La vermifugation sera inefficace si le milieu dans lequel vit le chien n'est pas assaini :

— Les matières fécales des animaux vermifugés doivent être immédiatement récupérées et détruites car, en même temps que les parasites sont éliminés, ils sont également accompagnés de millions d'œufs non détruits par le vermifuge, source potentiellement de recontamination immédiate.

— Dans les chenils une désinfection par lavage avec divers désinfectants (eau javellisée ou crésilisée) permettra la destruction des œufs de parasites extrêmement résistants (ascaris, ténias, trichures).

— Un sol sec, cimenté ou carrelé ne permettra pas la survie ou l'évolution des larves d'ankylostomes.

La réussite de la vermifugation est conditionnée par le choix de l'antiparasitaire, le respect des périodes de traitement et par l'assainissement de l'environnement du chien.