Votre chien n'est heureux que si vous êtes avec lui. Chaque départ est un petit drame. Pour le lui rendre supportable il faut banaliser le problème.

Dès les premiers jours laissez-le seul plusieurs fois par jour. Quitte à rester près de la porte et à écouter ce qu'il fait (mais il ne faut pas qu'il vous entende ou qu'il vous sente) Il va pleurer, aboyer, voire hurler. Si vous revenez à ce moment-là, il comprendre : "quand ils m'abandonnent, il suffit de hurler assez longtemps pour les faire revenir et me délivrer ! " Si ce réflexe s'installe, aurevoir les gentils voisins, bonjour les problèmes. Non, pendant l'entrainement du "rester seul" il faut s'armer de patience, même si ses pleurs vous fendent le coeur. Attendez qu'il se fatigue, alors il se calmera et vous profiterez de quelques instants de silence pour rentrer chez vous. Il finira par comprendre que c'est le silence qui vous fait revenir.

Ce premier apprentissage réussi vous évitera que le chien passe des journées entières à hurler mais ne supprimera pas sa tristesse, voire son angoisse de vous voir partir. Et ces deux sentiments peuvent le pousser à commettre bien d'autres bêtises.

Vous devez faire en sorte que vos départs et vos retours soient des évènements tellement mineurs qu'il finira par ne plus y porter une attention excessive. Pas de grandes scènes d'adieu larmoyantes, pas de scenès de folie au retour. Avant de vous absenter, promenez-le et jouez avec lui. Rentré à la maison, ne repartez pas de suite, passez des moments où vous allez l'ignorer. Ainsi il vaquera à ses affaires. Evitez d'avoir des préparatifs de départ trop longs sous sa surveillance car il vous suivra dans toutes les pièces et peu à peu sera envahi d'angoisse. Il faut que il ne vous voie que quelques secondes avant le départ, vous lui direz d'une voix neutre de rester sage et refermerez la porte derrière vous. Au retour ne vous précipitez pas à lui faire la fête car si le retour est associé à des fêtes monstres, il l'attendra avec impatience, sa nervosité grandira et ce sera bêtises à nouveau. Rentrez chez vous, dites-lui bonjour sur un ton neutre, puis, une dizaine de minutes plus tard installez-vous, appelez-le et faites lui la fête.

Vous avez la recette, l'appliquer ne sera pas facile, il ne sera pas du tout d'accord, mais il en va de votre tranquillité.