Les origines du Coton de TuléarDe France vers le mondeNous avons vu comment le coton de Tuléar est arrivé en France et comment l'aéroport d'Orly (avec l'île de la Réunion) a été son seul lieu de débarquement pendant toute sa carrière malgache. Le succès de ce chien en France a suscité d'abord l'intérêt de nos voisins immédiats. L'un des premiers pays à importer des cotons français a été la Belgique ou l'on dénombre aujourd'hui trois élevages avec affixe F.C.I. réellement actifs. Beaucoup de nos chiens sont partis de la France pour la Belgique pour être ensuite réexportés vers d'autres pays. Certains de ces chiens "provenaient directement de Madagascar". Néanmoins nous pouvons raisonnablement qualifier les souches des Cotons belges comme exclusivement d'origine française. La Suisse a été également un pays où le Coton a remporté un remarquable succès et l'on y trouve aujourd'hui une dizaine d'éleveurs avec affixe F.C.I., Moins de dix éleveurs sont présents en Finlande. Dans tous les autres pays (Italie, Allemagne, Autriche, Slovénie, Hongrie, Rép. Tchèque, Canada, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Japon, etc.) l'élevage du Coton de Tuléar en est à ses débuts et il est établi sur des souches provenant de France. Si de nombreux éleveurs français ont envoyé à leurs collègues étrangers des chiens de qualité, plusieurs éléments ont également contribué à l'exportation de sujets pas toujours de niveau suffisant. La demande très forte en France, qui dépasse l'offre depuis des années, n'a pas poussé nos éleveurs à faire leur propre publicité chez nos voisins car, soit ils écoulaient facilement ici toute leur production, soit leurs chiens étaient achetés en nombre par nos voisins Belges, Allemands ou Suisses. Le couperet de l'examen de confirmation, dont dépend l'obtention du pedigree en France (et malheureusement aussi les "circuits" parallèles) mais qui n'existe pas à l'étranger, a incité certains à exporter des chiens qui auraient été déclarés inaptes à la reproduction ici, mais qui obtenaient sans examen un pedigree "export" définitif en tant que chiens destinés à l'étranger. Ainsi le cheptel réduit chez nos voisins et la représentation réduite de cotons en exposition dans leur pays (quand présence il y avait) ont incité leurs juges à beaucoup de mansuétude dans les jugements (il en avait été de même en France aux débuts de la race). C'est pourquoi des sujets un peu "justes" se sont trouvés en possession de divers titres de champions. Partie de ces champions sont malheureusement porteurs de défauts dont le cheptel français s'est débarrassé depuis longtemps (pigmentation insuffisante, dos plats, queues enroulées et portées somme des Shih-Tzu, fourrures frisées, ou maltaisées, ou très tachées, chiens hors standard de par la taille et le poids, têtes présentant des expressions de bichon de par leur stop marqué, etc. ) Certains voudraient aujourd'hui ériger ces défauts en "qualités", au mépris du standard mais en faisant valoir comme seule référence les titres de champion obtenus dans tel ou tel pays où le coton est, pour le moins, peu connu. |