Génétique du Chien Chinois à Crête


La variété nue du Chien Chinois à Crête est le résultat d'une mutation incomplète dominante, qui est mortelle quand elle est homozygote (portant seulement le gène nu). Même après beaucoup de générations de mariages nu/nu, des chiots poilus apparaîtront parce que le gène nu est dominant et non récessif, comme dans la plupart des mutations. Les deux variétés sont donc inséparables.

C'est en 1930 qu'un certain Letard arriva à la conclusion que lorsque deux chiens nus sont accouplés, leur progéniture homozygote nue avait des anomalies si extrêmes (absence de canaux auriculaires et malformations de la cavité bucale) que peu de chiots naissaient vivants et encore moins nombreux pouvaient survivre.

Chaque Chien Chinois porte le gène dominant nu (Hr - avec poils sur la tête, les pieds et la queue seulement) et le gène poilu normal (hr). On parle alors de chien hétérozygote. (Hr) est dominant sur (hr) récessif, ainsi un chien nu peut être mentionné comme (Hrhr).

Le chiot qui hérite une double dose de (HrHr) mourra dans l'utérus ou peu de temps après sa naissance, en raison des anomalies. On dit qu'il est homozygote.

Le chiot qui reçoit une double dose de (hr), le gène pour la robe poilue (hrhr) sera une Houppette à Poudre homozygote ne portant aucun gène nu. Ce n'est pas une combinaison mortelle.

Le Chien Chinois à Crête peut donc être de variété nue (Hrhr) ou de variété poilue (hrhr). Le chiot homozygote, portant seulement le gène nu (HrHr) ne survit pas.

Tous les deux portent le gène poilu. C'est pourquoi la Houppette à Poudre ne peut pas être retiré de la reproduction.

De tous temps, dans les races de chiens nus, la variété poilue fut rejetée, déconsidérée, à tel point que, exception faite de la race des Chiens Chinois (et encore, avec beaucoup de mal !), elle n'était pas reconnue officiellement et par voie de conséquence, ne pouvait participer au renouvellement des générations.

Nous aurons donc compris qu'il s'agit là d'un non sens pour la survie de ces races.

Article paru dans le bulletin
"Exotiques" du CCCE n° 15
Auteur : Alain Vincent

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